Quand le mensonge se mêle à l’arrogance
Le dédain avec lequel Pierre Camani a traité notre demande de report de session révèle son mépris de la démocratie locale.
Les élus de l’opposition ont demandé un report de séance afin de mener une large concertation sur la nouvelle carte cantonale, tenant ainsi compte des nombreuses demandes d’élus locaux. Une concertation que la gauche a refusée.
Craignant d’avoir à faire face aux critiques qui se font jour dans le département, et même dans son propre camp, le Président du Conseil général préfère mentir plutôt que d’assumer les conséquences d’un redécoupage arbitraire.
Pierre Camani ment quand il affirme que cette carte a été faite à Paris sans qu’il ait son mot à dire. Cette carte a été élaborée ici, par la majorité, pour servir ses intérêts partisans sans véritable logique territoriale.
Pierre Camani ment quand il dit que l’opposition se réveille tardivement. Les élus d’opposition ont demandé à plusieurs reprises qu’une discussion sereine soit organisée sur ce redécoupage. Plus qu’une opposition endormie, c’est à vrai dire un président anesthésiste qui n’a pas souhaité que le débat ait lieu.
Pierre Camani ment encore quand il dit qu’une consultation a été menée. Il n’a rien fait pour impliquer les maires du département dans une réflexion en amont de ce redécoupage. Et il n’a rien fait pour leur permettre de s’exprimer sur la proposition de nouvelle carte cantonale.
Le gouvernement a eu six mois pour proposer cette nouvelle carte, et on laisserait aux élus locaux, les principaux concernés par ce redécoupage, moins de trois semaines pour donner un avis, dont la portée sera limitée ?
N’en déplaise à Pierre Camani, nous mènerons cette concertation quoi qu’il arrive, pour donner la parole aux élus de terrain et dénoncer les arrangements politiques d’un exécutif départemental bien peu serein à l’approche des échéances électorales.
Les Conseillers généraux du groupe L’Avenir ensemble
Photo: XC – CG47