La mauvaise gestion du Département confirmée
La polémique actuelle sur la gestion du personnel au Conseil départemental n’est qu’une illustration du problème plus global de gestion du Département qui se traduit sur la feuille d’impôts des Lot-et-Garonnais.
Nous dénonçons depuis plusieurs années déjà une gestion des ressources humaines qui consiste à déshabiller les services opérationnels pour augmenter le nombre de cadres. Conséquence : alors que certains services sont en souffrance, le nombre de fonctionnaires de catégorie A a plus que doublé depuis 2008 dans la filière administrative (38 en 2008, 81 en 2017).
Le rapport annuel de la Cour des comptes sur les finances publiques locales, publié cette semaine, confirme un problème plus global de gestion du Département en classant le Lot-et-Garonne parmi les plus mauvais élèves.
La Cour note une amélioration sensible de la situation globale des départements, résultant notamment d’un effort de maîtrise des dépenses de fonctionnement — 77 départements ont réduit leurs charges de fonctionnement en 2016 — et en particulier d’un effort sur les charges de personnel (la moitié des départements sont parvenus à les réduire).
Très loin d’avoir réalisé de tels efforts, le Lot-et-Garonne fait partie des six départements dont l’augmentation des charges de fonctionnement a dépassé les 2% en 2016.
De même, les charges de personnel ont augmenté de 3,7 % en Lot-et-Garonne, alors qu’elles diminuaient au niveau national (-0,2 %) et baissaient même fortement dans des départements similaires (-5,9 % dans le Cher, -2,9 % dans les Ardennes, -2,5 % dans les Deux-Sèvres, -2,1 % dans l’Allier).
Et les résultats sont aujourd’hui flagrants. La Cour des comptes constate que le Lot-et-Garonne est le seul département à avoir une épargne nette négative. Alors même qu’elle s’améliore pour la grande majorité des départements.
Malgré tous les efforts de communication déployés par la majorité socialiste, la mauvaise gestion du Département est aujourd’hui confirmée. Nous regrettons que les Lot-et-Garonnais soient contraints de payer cette mauvaise gestion.